samedi 27 janvier 2018

De la maîtrise


La vie, la vie personnelle, elle a vite fait de partir en sucette.


On se met à glandouiller, à rêvasser, on erre, on procrastine.


C'est la déprime assurée et on se met, éventuellement, à picoler ou à fumer.


Je crois que c'est un gouffre qui nous hante tous. On sait qu'il est facile de s'y précipiter.


Ça m'angoisse, me terrorise. Alors, pour conjurer ça, j'ai tendance à être un peu obsessionnelle. Tant pis si je n'apparais pas très drôle.

















Pour ne pas sombrer, je m'impose une discipline très rigide.











Je me lève aux aurores, je fais beaucoup de sport, je fais attention à ce que je mange (pratiquement que du poisson), je ne fume pas et j'ai même renoncé à la bière depuis quelques mois.


Ça me rassure de constater que je demeure mince et élancée. Je prends d'autant plus de plaisir à m'habiller avec attention, à oser être séductrice.


Bien sûr, c'est une attitude névrotique, un rituel magique, propitiatoire.


Mais je crois fermement que pour vivre, survivre, en ce monde, il faut avoir le sentiment que les choses ne vous échappent pas, qu'on les maîtrise. Pour ça, on a besoin de quelque chose qui vous anime, d'un moteur qui vous donne le sentiment de dépasser votre humaine condition, vos inclinations naturelles.

















Tableaux de Max KLINGER (1857-1920), peintre symboliste allemand.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Wesh en gros t'es une vieille relou