samedi 30 septembre 2017

Comment séduire une femme slave


Je l'ai déjà précisé: mon blog "Carmilla Le Golem" est référencé par quelques sites de rencontres avec des femmes russes et ukrainiennes. Je n'ai jamais rien demandé mais ça ne me gêne pas et, même, m'amuse plutôt. Je ne suis, bien sûr, pas non plus payée pour ça.

C'est donc rigolo mais je n'ai pas l'impression que ce soit très efficace. Je reçois bien quelques messages bizarres, plutôt insultants, mais jamais personne ne m'a encore avoué qu'il avait découvert mon blog par le détour d'un site de rencontres, ce qui ne m'aurait pourtant pas choquée.


Et puis je me pose des questions. Est-ce que je suis vraiment une bonne publicité pour eux? Est-ce que je donne une bonne image de la femme ukrainienne? Est-ce que je ne suis pas plutôt un repoussoir ?

Alors, pour me déculpabiliser, je me permets de donner aujourd'hui quelques conseils aux francophones qui souhaitent rencontrer une femme slave. Ils ont tendance à croire que les Slaves sont des femmes faciles (et c'est vrai qu'être Français est un atout) mais il est facile aussi de se prendre un râteau. 

Voici donc mes conseils pour éviter de vous faire rapidement rembarrer. Ils valent, à quelques nuances près, aussi bien pour les Polonaises que pour les Ukrainiennes ou les Russes. 


Donc:

- Ne parlez jamais d'argent ou, du moins, ne laissez pas supposer que vous êtes radin, avare. Si vous racontez que vous êtes venu à Moscou, via Istanbul, parce que ça vous a permis d'économiser 50 € sur un vol direct, vous êtes grillé. Sur place, ne déclarez pas, sans cesse, que vous trouvez tout effroyablement cher, ne discutez pas les prix, n'affichez pas votre peur de vous faire arnaquer. De même, ne proposez jamais de partager une note: c'est à vous de toujours payer.


- Ne jouez pas non plus à l'original, l'excentrique, ça n'est pas un bon plan. Ne racontez pas que vous êtes venu à Moscou à pied, à vélo, en autobus ou en train, ça ne suscitera aucune admiration. Le côté poète, étudiant désargenté, artiste, ça ne plaît pas. Il y en a pléthore sur place.

Et puis, d'une manière générale, évitez de parler de vous! Vous n'êtes, peut-être, pas si intéressant que ça et une femme a vite fait de détecter les mythomanes.


- Faites effort pour vous habiller. Si vous venez en jeans, baskets, t-shirt, c'est fichu. Une femme slave fait des efforts incroyables pour s'habiller et, même si le résultat est souvent "too much", elle ne comprendra pas que vous n'en fassiez aucun.


- Appliquez strictement les règles de politesse. Je dis ça surtout à l'attention des Français qui semblent ignorer qu'on aide toujours une femme à passer son manteau, à ouvrir les portières d'une voiture et qu'enfin, on lui offre, mille et mille fois, des fleurs.


- Evitez les familiarités érotiques. Rien ne m'horripile plus que l'habitude française (récente m'a-t-on dit) de se faire systématiquement la bise entre hommes et femmes (contrairement à ce qu'on pense, on ne s'embrasse, dans les pays slaves, qu'entre très proches).Ou alors de s'exhiber en public, en se tenant par la main, en s'embrassant devant tout le monde. C'est niais, obscène !

Et puis, évitez de sourire sans cesse. Ça fait bête! C'est vrai qu'on ne sourit pas beaucoup dans les pays slaves (surtout en Russie) mais c'est jugé hypocrite.


- Ne critiquez jamais, du moins au début, la Russie, l'Ukraine, la Pologne. Ça apparaîtra arrogant. Ce sont tout de même des pays qui ont une grande culture et une grande histoire.

 

Voici donc mes petits conseils qui vous éviteront, peut-être, de vous ramasser d'emblée.

Ça vous effraie sans doute ! Je précise, en outre, qu'une femme slave est habituée à être absolument respectée, valorisée, mise sur un piédestal, ce qui peut devenir très difficile, intolérable, lorsqu'elle est transposée dans un pays machiste, latin, la France notamment. 

En revanche, une Slave n'en a à peu près rien à fiche de l'âge ou de la beauté d'un homme. Et ça, je trouve que ça va en l'encontre de toutes les idées communes. C'est même révolutionnaire ! Les frontières de l'âge, de la beauté, c'est ça qu'il faut d'abord abolir !


Mes propos peuvent apparaître incroyablement réactionnaires, petits-bourgeois !

Peut-être ! mais en dépit de toutes les contraintes (être constamment belle) et d'expérience, je préfère être une femme slave plutôt qu'une Française: on est continuellement respectées, admirées, même si c'est de manière sexiste. En Pologne, en Russie, en Ukraine, je peux me promener tranquillement sans qu'on m'embête, me harcèle. Et la fréquentation, possible ou impossible, de l'espace public, c'est ça qui est fondamental ! Se promener librement, c'est l'aune de la liberté féminine et ça n'est pas encore le cas en France.


Un post qui choquera, peut-être, par ses accents réactionnaires.Tant pis! Ça reflète, évidemment aussi, qui je suis !

Mais, mais, mais.... J'ai baisé avec à peu près tous les hommes ( des jeunes, des vieux, des très vieux, des moches, des très moches) pourvu qu'ils fussent intéressants. J'ai toujours été fière et heureuse de leur plaire. C'est en ça que je me considère comme révolutionnaire et c'est pour ça que je déteste le féminisme français victimaire !

Dessins de Bruno SCHULZ (1892-1942). J'ai déjà posté plein de ses images, je radote, je me répète !
Mais tant pis ! C'est l'artiste, l'écrivain, dans lequel je me reconnais absolument !

vendredi 22 septembre 2017

Grands Prix d'Automne


Les prix littéraires, ça me passionne ! Ça fait partie des choses que j'aime le plus dans la culture française: on ne s'intéresse tout de même pas qu'au football!

 Et puis il y a maintenant une littérature contemporaine française riche et intéressante. On a cessé de parler de soi ou plutôt on le fait indirectement en s'inscrivant dans l'histoire du monde. Voici donc quelques bouquins français que j'ai aimés.


Rebecca LIGHIERI: "Les garçons de l'été". C'est un livre qui est déjà un peu ancien, il a quelques mois. Mais courez l'acheter. Malgré un poids conséquent, je l'ai lu en une journée. "Weird" et "thrilling" ! Du coup, j'ai recherché tous les bouquins de cette auteur. Rebecca Lighieri, c'est un pseudonyme sous lequel elle a également écrit "Husbands". C'est un thriller érotique pareillement renversant!  Curieusement, Rebecca Lighieri écrit également sous le nom d'Emmanuelle BayamackTam.


Patrick DEVILLE: "Taba-Taba". C'est mon livre favori pour le Goncourt. C'est l'histoire de sa famille depuis 1860. Mais on voyage évidemment beaucoup: l'Egypte, l'Amérique Latine, l'Allemagne, l'Afrique, la Chine. C'est d'une érudition étourdissante. Deville, c'est un peu un Jean Rolin qui ne serait jamais ennuyeux. Merveilleux !


François-Henri DESERABLE: "Un certain M. Piekielny". Mon second favori pour le Goncourt.  Ce livre parle beaucoup de Romain Gary, de Vilnius (où a vécu, durant son enfance, Roman Kacew) et d'un voisin, réel ou imaginaire (?) de Romain Gary: un certain M. Piekielny (ce qui signifie "infernal en polonais). Il interroge surtout le rapport de la fiction et du réel: le quel engendre l'autre ?  Sous une apparence simple, c'est très fort et ça invite à la réflexion.


Olivier GUEZ: "La disparition de Joseph Mengele". La fuite éperdue de l'"ange noir", de Mengele (médecin-chef à Auschwitz), en Amérique Latine (Argentine, Paraguay, Brésil). Il se sent traqué, il est obligé de constamment changer d'identité, de pays, de domicile. Il n'éprouve, malgré tout, aucun remords. C'est un livre formidable qui apprend beaucoup sur Mengele, bien sûr, mais aussi sur l'Amérique Latine.


Philippe VILAIN: "La fille à la voiture rouge". J'avais beaucoup aimé "Pas son genre" (qui a donné lieu à un film épatant de Lucas Belvaux) qui explorait les relations de classe dans un couple. Ce livre est pareillement troublant. Il parle de l'histoire d'amour qui se noue entre l'auteur et une jeune fille mythomane. Des mythomanes, on en rencontre plein tous les jours mais comment peut-on réagir face à eux et peut-on, malgré tout, les aimer ?


Chantal Thomas: "Souvenirs de la marée basse". Par la grande spécialiste du 18ème siècle, et du Marquis de Sade notamment, une évocation de sa mère qui était folle de natation. Elle était même folle tout court mais d'une folie libératrice qui la transfigurait. C'est très singulier et magnifiquement écrit.


Eric REINHARDT: "La chambre des époux". L'auteur du magnifique "Cendrillon" est pour moi l'un des grands écrivains français mais là, il faut reconnaître qu'il se rate un peu. Sur un sujet aussi grave, il ne peut pas s'empêcher de faire du sentiment, de l'emphase. Il a l'audace, néanmoins, d'aborder une question terrible: l'irruption destructrice de la maladie, de la mort, dans un couple.



Camille LAURENS: "La petite danseuse de quatorze ans". La vie d'une très jeune danseuse à l'Opéra de Paris dans les années 1880. On pourrait croire que c'est une vie de rêve mais il n'en est rien. C'est la misère économique qui contraint à multiplier les petits boulots pour survivre. Notamment modèle de Degas qui en a fait une sculpture très célèbre. Un livre qui rend hommage à cette petite danseuse oubliée et qui ressuscite une fin de 19 ème siècle souvent sordide.


Louis de ROBIEN: "Journal d'un diplomate en Russie 1917-1918". Au moment où l'on s'apprête à fêter le centenaire de la Révolution russe, je recommande absolument la lecture de ce livre oublié que l'on vient tout juste de redécouvrir. C'est même l'un des meilleurs et des plus objectifs que j'aie pu lire. Louis de Robin était en poste à l'ambassade de Pétrograd depuis 1914 et il a couché, dans son journal, toutes ses observations de la rue. C'est très vivant, très précis, très lucide, sans préjugé.  Il évoque bien en particulier la violence terrible de cette Révolution.

C'est donc ma première liste mais je n'ai pas encore lu "La serpe" de Philippe JAENADA et "Summer" de Monica SABOLO qui semblent très prometteurs.

samedi 16 septembre 2017

France/Belgique


J'ai beaucoup de lecteurs belges.  Ce sont même, sans doute, les plus nombreux en proportion de la population du pays. Je pense que nous avons des points de convergence: l'imaginaire, la socialité du Nord. 

C'est un même courant alternatif: déprimer d'abord et faire la fête ensuite pour oublier toute l'angoisse du monde ! Et puis la bière, c'est mieux que le vin !


C'est vrai que je ne me sens pas vraiment Française et c'est vrai aussi que la Belgique et la France, c'est très différent. Mais je ne me sens, évidemment, pas non plus Belge. Mais j'ai une forte sympathie pour la Belgique et j'ai en horreur les blagues belges des Français. Pour moi, c'est d'une arrogance, voire d'un racisme, insupportables.


Sur la différence France/Belgique, je suis tombée par hasard, dimanche dernier, sur un entretien d'Amélie Nothomb avec Audrey Crespo sur LCI. Je ne raffole pas d'Amélie Nothomb mais elle est souvent juste, percutante. Je retranscris donc, de mémoire, ce qu'elle a dit.


"J'aime énormément la France, c'est un pays tellement différent. On devrait installer un océan entre la France et la Belgique, ce serait plus conforme à la différence géographique de ces deux pays.


Beaucoup de Français croient que la Belgique, c'est un peu une province de la France. C'est totalement faux.

Les états d'esprit sont radicalement différents.


La France, c'est évidemment le pays de la séduction. Tout Français, toute Française est en situation, permanente, de séduction.



Les Belges ne pensent pas du tout à la séduction et, d'ailleurs, ils séduisent fort peu !


Passer d'un pays à l'autre, ça donne l'impression de passer d'un théâtre séduisant mais stressant à un monde infiniment paisible et reposant".


Voilà ! Ce sont les propos d'Amélie Nothomb mais ça m'apparaît pertinent. Juste un bémol: la culture de la séduction est, aussi, en forte régression en France. En d'autres termes, les Français se belgicisent.


Mais c'est évidemment bien plus compliqué. Ça donne surtout le sentiment dévalorisant que les Belges sont totalement prosaïques. Ce n'est pas du tout ce que je perçois. Il y a chez eux, me semble-t-il (toute leur création artistique en témoigne), une culture de l'angoisse et de la mort inexistante, à contrario, en France. Ce n'est pas un hasard si la Belgique a vu naître Kubin et Ensor et a été le pays où le Symbolisme et l'Art Nouveau ont été portés à leurs sommets.


Bien sûr que la séduction, ce n'est pas un problème belge!

Mais, en Belgique, on entretient, en revanche, une plus grande proximité avec l'horreur, le tragique de la vie.

C'est peut-être pour ça qu'en Belgique, on est plus conviviaux et on aime davantage faire la fête qu'en France.


En espérant ne pas avoir heurté mes lecteurs et amis belges. Je raconte sans doute des bêtises mais il ne faut pas m'en vouloir !

Tableaux de Léon SPILLIAERT (1881-1946) aussi célèbre en Belgique qu'injustement méconnu en France.

dimanche 10 septembre 2017

L'asservissement du bon goût


On dit qu'une femme ne s'habille jamais de manière neutre, indifférente. C'est plutôt ou bien contre, ou bien comme sa mère.


Moi, ce serait, je crois, "comme" ma mère mais il est vrai que, dans la culture slave, les codes de la féminité demeurent tellement forts que s'habiller comme un sac, c'est la dissidence absolue.


C'est sûr que la façon dont on s'habille, ça conduit à se poser plein de questions. Moi-même, je m'interroge chaque jour: est-ce que je m'habille comme une Française ou comme une Russe ? C'est aussi la question du bon goût !


Je sais que les Françaises sont mal à l'aise quand elles viennent en Russie ou en Ukraine: elles se sentent, tout de suite, dépréciées, ravalées au rang de "petites souris grises".


Mais c'est évident aussi que les Françaises ont un incroyable goût, élégance, pour s'habiller. Quoi qu'on en dise, il y a une incontestable esthétique française: épure, sobriété.

Mais on déteste aussi les féminités trop affirmées. Les FEMENs, par exemple, on les a en horreur. En France, comme dans toute l'Europe, on aime de moins en moins le sexe.


J'ai du mal par rapport à tout ça! Qu'est-ce que le bon goût en matière de séduction ? On voudrait aujourd'hui que toutes les femmes soient habillées comme des bonnes sœurs. On déclare vouloir combattre l'Islamisme mais on devient de plus en plus puritains. Ça me révolte !

En semaine, quand je bosse, je m'habille évidemment comme une Française: tailleur gris et talons plats.


Mais le week-end, je m'habille plutôt comme une Russe: talons hauts, très hauts, maquillage soutenu, couleurs vives, rouge très rouge, robe éclatante.

C'est comme ça que je me sens bien même si je sais que ça n'est pas de très bon goût.


C'est aussi une espèce de militantisme: afficher une féminité triomphante à l'heure où l'on proclame l'effacement de la différence des sexes, l'aplatissement du désir.



Images de l'extraordinaire jeune photographe Alyz TALE qui m'inspire beaucoup.

samedi 2 septembre 2017

"C'est à Hambourg !"


"C'est à Hambourg", on m'a dit que c'était une chanson d'Edith Piaf très évocatrice en France. Moi, ça ne me dit évidemment rien mais ça m'a donné, du moins, un titre de post.


Enfin ...!  Je ne suis évidemment pas allée à Hambourg pour Edith Piaf mais je voulais absolument voir la nouvelle "Philarmonie".


La "Philarmonie" de Hambourg, c'est la grande oeuvre architecturale de ce nouveau siècle !


Et c'est vrai que c'est ahurissant, époustouflant ! J'ai été émerveillée !

Des architectes suisses ont édifié cet extraordinaire bâtiment sur d'anciens docks hambourgeois.


La "Philarmonie" de Hambourg, elle mérite, à elle seule, les 800 kms de voyage depuis Paris.


Sinon, j'ai bien mangé (selon les normes d'Europe Centrale, c'est à dire, pour moi, plein de harengs et de limandes).


Et puis, j'ai bien bu, je me suis bien soûlée.

J'ai fait, aussi, beaucoup de bateau, ce qui n'est pas dans mes habitudes. L'eau, les fleuves, l'Elbe, la Mer du Nord !



La bière en Allemagne du Nord n'est pas si mauvaise. Ça n'est pas le pipi de chat du Sud, de la Bavière..

Je ne connais pas les villes portuaires en France: Marseille, Bordeaux, Le Havre ! Mais Hambourg, je pense que c'est différent, très différent ! Le cosmopolitisme, les inégalités sociales, le niveau de vie.


Je voudrais enfin parler de la convivialité allemande. C'est, pour moi, d'abord bizarre et presque frustrant parce que presque personne ne me drague, ne me siffle en Allemagne.

Je peux, évidemment, me poser plein de questions : est-ce que j'ai l'air d'un boudin, d'une pute ? 


Et puis non ! C'est sûr que les mecs en Allemagne sont asexués mais, du moins, on me fout la paix !


Je peux faire ce que je veux: rêvasser, dans mon coin, indéfiniment....


Ou bien chanter, danser, avec tous les autres même si c'est nul et, éventuellement, populo !.


 






Photos maladroites, d'amateur, de Carmilla Le Golem