dimanche 16 octobre 2011

Polityka



Polityka, c’est évidemment la politique, en langue slave.



De la politique, disons que je suis à distance, surtout de la française.



Je suis effrayée par l’incroyable catalogue d’âneries et de lieux communs qui s’y débite et surtout par l’archaïsme et le conformisme, intellectuel, moral, de ceux qui se prétendent de gauche. Comment peut-on d’ailleurs être fasciné par des gens à peu près aussi séduisants que des notaires ou des fonctionnaires de la sécurité sociale ?




Il est significatif qu’on ait fait, en France, de Stéphane Hessel le porte drapeau de la contestation. Moi, je le trouve déplaisant ce Monsieur qui exhibe ses décorations et ses conquêtes féminines, qui fait, sans nuances, de la Résistance française le modèle de la rébellion, qui accuse Israël de « crimes de guerre ». Quant à son livre, dans le genre populo-démago, on ne fait pas mieux.



Soyons rassurés. Rien n’est près de bouger ici. On risque même de s’enfoncer un peu plus dans le repli économique et culturel.



Heureusement, j’ai d’autres repères. Ces dernières semaines, j’ai ainsi suivi avec intérêt deux personnalités. Comme on était, en France, entièrement préoccupés par Tristane Banon et « les primaires », on n’en a évidemment pas dit un mot. Alors, je m’y colle :



- Janusz Palikot. Il y avait des élections législatives en Pologne la semaine dernière. Dans un pays qu’on présente invariablement rétrograde, Palikot (c’est un très drôle de nom qui signifie : « celui qui brûle le chat ») a obtenu 10 % des suffrages. C’est un leader politique un peu hors du commun, provocateur et trublion, une sorte de Michel Onfray en moins ringard. Il a fait des études de philosophie puis est devenu homme d’affaires. Il a ensuite fondé son propre parti pour s'opposer à l’Eglise et à toutes les manifestations de nationalisme. Surtout, il soutient la cause des femmes et de toutes les minorités sexuelles. Il est partisan de la légalisation de la marijuana. En économie, il prône le libéralisme. Je ne suis pas sûre qu’un tel candidat obtiendrait en France 10 % des voix.


- Ioulia Timochenko (Юлія Тимошенко) : l’ancienne Premier Ministre d’Ukraine et l’ancienne passionaria de la Révolution Orange. Elle vient d’être condamnée à 7 ans de prison à l’issue d’un procès manipulé par le gouvernement pro-russe de Ianoukovytch. Je suis une fan de Ioulia Timochenko. Rien à voir avec les bigotes politiques françaises. Elle, au moins, fait rêver : belle et sulfureuse ; sans doute riche comme une oligarque, mais, au moins, elle sait ce qu’est l’économie ; sportive et fashion addict (jamais de talons en dessous de 10 cms), elle revendique son goût du pouvoir, tant sur le plan personnel que politique. Ce qui m’avait amusée, c’est que lors de l’ouverture de son procès, cet été à Kiev, un groupe de féministes ukrainiennes avait manifesté, les seins nus, devant le Palais de Justice. Ca aussi, on ne l’imaginerait pas en France mais il est vrai que les féministes ukrainiennes sont un peu plus sexy que les féministes françaises.


Władysław Benda (1873-1948), peintre, illustrateur polonais originaire de Poznan.

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