Pendant quelque temps, Carmilla le Golem va cesser de hanter le parc Monceau et ses abords pour se retirer sur ses terres, bien loin vers l’Est, en un lieu où sûrement personne ne pourra la trouver.
L’Est, évidemment ça bouge beaucoup. Ca devient claquant, clinquant, flashant. Une espèce de gaieté débridée, de joie aérienne. Surtout, les gens y sont étrangement jeunes et beaux.
La grande différence entre l’Est et l’Ouest, c’est maintenant ça : la beauté, la jeunesse. Le spectacle de la rue, c’est : à l’Ouest, des petites souris grises; à l’Est, des bimbos éclatantes.
C’est à ça que je suis sensible : cette vitalité, cette exubérance.
Mais pour moi, l’Est c’est aussi l’envers et l’endroit, le paradoxe permanent : la « légèreté de l’être » d’un côté, l’horreur et l’effroi de l’autre.
Un sentiment d’Apocalypse, d’effondrement, de décomposition. C’est ce que l’on appelle la conscience tragique.
Photos Carmilla le Golem
Andrzej Żuławski pour « Szamanka » et «le Globe d’Argent » (Na srebrnym globie).
2 commentaires:
L'est et l'ouest, tu les dépeinds comme des rivaux, toujours en oppsition. C'est vrai, la guerre est passée par là, et ses conséquences aussi, Yalta, la guerre froide, et toutes les étiquettes que l'on a encore toutes et tous en tête, ces étiquettes qui nous viennent comme des cartes postales, Berlin-Est contre Berlin-Ouest, le froid contre le chaud. La pierre, le béton froid contre les parcs verdoyants, les jeunes contre les vieux, Ford contre Traban. Je suis allée à Berlin il y a quelques années et j'ai été surprise de voir la différence malgré le temps qui est passé.... Aujourd'hui, les constrastes se gomment, laissant place à des différences culturelles qu'on se plait à découvrir.... Même si aujourd'hui les rivalités dans le globe ont pivoté, Est et Ouest resteront dans la tête des gens comme des frères énnemis. Et pourtant, les gens ont un coeur tout pareil... Une âme tout pareil, des émotions, tout pareil. La différence est davantage dans la façon dont est transmis le ressenti...
Bonne après-midi.
Am'
C'est sûr, Amélie, qu'il n'y a plus aujourd'hui beaucoup de différences économiques entre l'Est et l'Ouest. C'est sûr aussi que tous les européens sont mentalement très proches. Mais je pense quand même qu'il y a des différences culturelles assez fortes. Une russe ne voit pas tout à fait les choses de la même manière qu'une française mais c'est cela qui est intéressant.
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