samedi 30 janvier 2010
Eloge de la monstruosité urbaine
samedi 23 janvier 2010
« Notre cœur tend vers le Sud »
Evidemment, le Sud, c’est la sensualité, le désir, l’architecture, la brûlure des sensations.
Alors, ces derniers temps, je me suis moi-même retrouvée en Italie et je me suis même échappée pour aller à Florence. Il est vraiment exceptionnel que je me rende dans un pays méditerranéen. Je n’y ai plus de repères. Je m’y sens perdue. Alors que je sais me débrouiller à Budapest ou à Tokyo, je ne sais pas aligner trois mots dans la langue de Dante. J’en crève de honte.
Florence, c’est évidemment la Renaissance italienne mais je ne sais pas quoi dire. Ca ne me parle pas. Bien sûr que ce n’est pas seulement une révolution esthétique, c’est surtout un bouleversement anthropologique, l’avènement de l’homme moderne, autonome, responsable, libéré des dieux.
L’Italie, en fait, c’est surtout pour moi le cinéma des années 60-70. A une époque, j’étais une fan absolue de Pasolini mais je ne suis pas sûre que je supporterais aujourd’hui les messages lourdement freudo-marxistes de ses films.
Alors, je grimpe à San Miniato et j'attrape, d'un clin d'oeil, des images fugitives, des poses, des attitudes, des gestes élégants. Beauté des femmes, éclat de la lumière.
Psyché : Pietro Tenerani - Photos Carmilla Le Golem
dimanche 17 janvier 2010
« D’or et de neige »
vendredi 8 janvier 2010
ESTHER
Photos Carmilla Le Golem (SIGMA DP1) – Place des Ternes
vendredi 1 janvier 2010
"Exhibit A"
Alors oui, à 22 heures c’était « С Новым Годом » à Moscou, puis à 23 heures, c’était « З новим роком » à Kiev et enfin à 24 heures, c’était « Szczęśliwego nowego roku » à Varsovie. C’est ça qui est agréable quand on vit sur trois pays avec trois heures différentes. Ca démultiplie les fêtes.
J’étais évidemment triplement shootée et triplement stone. Pour un peu, je me serais tapée une fille ou même un mec en pleine piste de danse.
Vous me reprochez toujours d’être terriblement morbide. Mais non, je ne parle pas seulement de la mort, je parle aussi et surtout du désir. Si je peux apparaître obsédée, c’est que là-dessus, tout le monde ment. « Les hommes, tous, dissimulent la vérité dans les choses sexuelles », affirmait Freud.
Le sexuel, le désir, c’est la dissimulation par excellence. En plus, la sexualité, c’est, toujours, une activité dangereuse même si on croit qu’aujourd’hui on est en train de lever tous les tabous et d’épuiser le réel sexuel.
La sexualité, le désir, c’est dangereux parce qu’on y joue son rapport à l’autre, son rapport à la mort. C’est donc tragique.
Pour illustrer cela, je commence donc la décennie avec des photographies de Guy Bourdin. C’est très loin d’une vision acidulée, pacifiée, du désir. C’est la sexualité comme trouble, ébranlement.
On rapproche souvent Guy Bourdin de David Lynch. Des figures féminines surlignées et obsédantes, qui viennent continuellement vous hanter, qui reviennent sans cesse…, dans une infinie spirale.