dimanche 6 septembre 2009

« L’amour en Crimée »


Yalta (Ялта), c’est maintenant la station balnéaire à la mode pour les Russes et les Ukrainiens qui n’ont pas les moyens de se payer la Côte d’Azur.


C’est évidemment populaire mais c’est aussi un spectacle extraordinaire d’arpenter le quai Lénine, en front de mer surplombé par les montagnes. Il y a là profusion de jeunes filles en fleurs, souvent kitsch mais moins dessalées qu’on ne pourrait l’imaginer.

Il y a longtemps que j’ai renoncé à inviter des copines françaises pour visiter la Russie et l’Ukraine.


Les françaises, en général, détestent l’Est. En effet, elles se sentent tout de suite reléguées au rang de laideron de base et leur amour propre national en prend un coup.



























Alors, ce ne sont que récriminations et elles deviennent méchantes : on est vulgaires et on est des putes.

Ouais, mais on est aussi pragmatiques et ambitieuses. Ce qu’il faut bien voir, c’est qu’on est un peu comme les japonaises : on ne s’intéresse pas beaucoup aux hommes, voire pas du tout, et l’amour, on ne sait pas trop ce que c’est.

Les françaises sont éduquées dans un sentimentalisme bêta, façonné en partie par la littérature, avec la nécessité, à tout prix, de rencontrer l’amour. Personne ne semble voir que c’est aussi une forme d’asservissement, une horrible prison intellectuelle et sentimentale.


























Les slaves, elles sont toutes un peu comme moi, des vampires. On n’a pas du tout cette obsession des mecs et de l’amour qu’ont les françaises. Ca nous semble une prise de tête épouvantable et aliénante. Notre ambition, c’est simplement d’accéder à l’indépendance matérielle pour pouvoir jouir pleinement de la vie.

Ce n’est peut-être pas du cynisme : c’est surtout la recherche d’une liberté supérieure, la conquête d’une vie sans préjugés.



Larissa KULIK (Лариса Кулик)

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