jeudi 7 mai 2009

Kurzeme – "Courlande"





Le dernier livre de Jean-Paul Kauffmann, « Courlande », m’a donné envie de refaire un petit tour, cet été, en Lettonie.


La Lettonie, évidemment, je connais. Ca remonte, bien sûr, à ma période soviétique. Je suis même allée, il n’y a pas si longtemps, au bord de la mer, à Jurmala et à Liepaja. Croyez-moi, les plages y sont magnifiques et évidemment…désertes, surtout depuis que les russes ont déserté les pays baltes.


La Lettonie abrite d’abord la capitale de l’Art Nouveau : Riga. Tout un quartier de bâtiments fantastiques, presque délirants, conçus, pour la plupart, par le père du cinéaste Eisenstein.
















Ce sont aussi les souvenirs des chevaliers teutoniques et de leurs descendants, les barons baltes, ces grands propriétaires terriens qui possédèrent le pays jusqu’à la fin de la première guerre mondiale.
Je me suis même intéressée, à une époque, à la langue lettone, très proche du lituanien : une espèce d’indo-européen primitif, très proche, paraît-il, du sanskrit. Je me suis bien sûr rapidement lassée.




















Evidemment la Lettonie, c’est comme les deux autres pays baltes : les capitales sont splendides mais la campagne est triste, vide, sans relief, parsemée çà et là de villages à l’architecture soviétique. C’est vite déprimant.


Jean-Paul Kauffmann s’est rendu en Lettonie, hanté par le fantôme d’une femme connue une trentaine d’années auparavant. Et puis aussi, simplement, pour la magie du mot, Courlande, qui résonne, en français, avec un éclat angoissé.
Comprendre que ce qui nous meut, nous entraîne, nos grandes décisions, repose souvent sur des choses insignifiantes : un son, une mélodie, une image, un regard.





Catherine Servel - Chelmonski (Odlot Zurawi)

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